jeudi 14 janvier 2016

La métamorphose, Kafka


Note : *****


Présentation de l'éditeur, Flammarion :


Un beau matin, Gregor Samsa, fils d'une famille de petits-bourgeois à l'existence médiocre, se réveille changé en un coléoptère monstrueux. Face à cette transformation aussi soudaine qu'inexplicable, c'est le comportement de tout son entourage qui se métamorphose... Régi de bout en bout par une implacable logique, La Métamorphose (1915), récit cocasse et terrifiant, est le plus célèbre des textes de Kafka.

L'auteur :
Franz Kafka est né à Prague, alors capitale de la Bohême, qui faisait partie de l'Empire austro-hongrois, d'une famille juive peu religieuse.

Très tôt, il s'intéresse à la littérature (ses premiers écrits ont disparu, sans doute détruits par Kafka lui-même) et aux idées socialistes. Après son baccalauréat, il étudie le droit et entre au service d'une compagnie d'assurances. À côté de son travail, il continue d'écrire, suivant un programme journalier particulier : le matin, il travaille au bureau ; à midi, il dort quelques heures ; ensuite, il va se promener, dîne avec des amis, pour se mettre à écrire le soir, une activité qu'il continue tard dans la nuit.  Ses deux œuvres les plus connues sont La Métamorphose et le procès mais il écrira aussi La Colonie pénitentiaire, Le Château, L'Amérique et Le Terrier.

En 1917, il tombe malade et meurt dans un sanatorium près de Vienne, en 1924, à l'âge de 40 ans.

Ma critique :

Quelle étrange lecture que celle-ci ! Il faut dire que je m'y suis reprise à deux fois : la première fois, j'ai lu le début et je dois dire que la métamorphose m'a angoissée puisque le soir même je rêvais de cloportes énormes dans ma maison. J'ai donc attendu quelques semaines avant de m'y remettre ...

Passé le début de la transformation, j'ai plus été "choquée" .. interpellée plutôt, non pas par la métamorphose en elle-même mais le récit naturel d'un phénomène tout à fait surnaturel, c'est ce qu'on appelle le style kafkaien, une absurdité normale en quelque sorte.
Pourtant je suis une fan de l'absurde mais l'absurde poussé à fond : Stéphane de Groodt, Ionesco, ... mais lorsque l'absurdité est maîtrisée à la Kafka, c'est fort et c'est fort perturbant, on ne peut pas en rire, ni en pleurer. Doit-on plaindre Gregor? non il a pas l'air si gêne que ça en fin de compte, il veut continuer sa petite vie de cafard puisqu'il est ainsi ...

L'intérêt de ce livre n'est pas dans la métamorphose en elle-même mais les conséquences psychologiques, sociologiques qui n'ont rien de fantastiques pour le coup. C'est pour cette raison que ce livre est inclassable...

Je l'ai trouvé très intéressant dans le développement qu'il fait de cette métamorphose : l'isolement, la perte d'appétit, de relations sociales.
En une nouvelle, il a su disséquer les rapports humains et mettre en exerce le matérialisme : tu ne sers plus à rien dans la société, dans la famille au contraire tu es gênant, on te met de côté, on t'élimine ... c'était en 1912.

Et maintenant ?

Quelques citations relevées :

"Tout de même se dit, se dit Gregor, quelle vie tranquille menait ma famille", et tout en regardant droit devant lui dans le noir il éprouvait une grande fierté d'avoir pu procurer à ses parents et à sa sœur une vie pareille dans un appartement aussi beau.
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Mais dans le même temps il n’omettait pas de se rappeler qu’une réflexion mûre et posée vaut toutes les décisions désespérées.
                                         
Fiche technique :

Editeur: Flammarion                  Date d'édition : 1999     136 pages


Pour aller plus loin :

Voici une petite vidéo bien ludique qui donne une interprétation de le métamorphose :


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